Résumé de l’article: Liefoogue C. (2018), « Les tiers-lieux à l’ère numérique: diffusion spatiale d’une utopie socio-économique », Géographie, économie, société, Vol.20, p.33-612) https://www.cairn.info/revue-geographie-economie-societe-2018-1-page-33.htm#:~:text=La%20ville%20moderne%20offre%20de,interface%20informationnelle%20plut%C3%B4t%20que%20sociale.
L’article étudie les tiers lieux, au sens des nouveaux espaces de travail, de diffusion de connaissances et d’innovations. Ainsi l’auteure s’intéresse spécifiquement aux espaces de coworking et aux fablabs. Dans une première partie, elle propose un tour d’horizon de la littérature existante sur ce type de lieux, notamment leur émergence en lien avec la démocratisation du numérique. L’auteure choisit le prisme de la diffusion spatiale des innovations pour analyser le sujet, en prenant l’exemple du Nord-Pas de Calais. Elle s’intéresse aux divergences entre l’utopie socio-économique des valeurs communautaires alternatives initiales et les logiques de marché qui investissent ces nouvelles initiatives. Elle aborde également la question de leurs interactions avec la sphère politique autour des problématiques économiques territoriales, en lien avec les usages numériques.
Que nous apprend cet article au sujet des tiers lieux ?
Cet article très dense apporte de nombreuses informations précieuses sur le sujet des tiers lieux, que nous ne pourrons pas toutes développer ici. Les lectures de l’article d’Antoine Burret autour de la démocratisation des tiers lieux et de celui-ci sont complémentaires car l’historique de la création du concept de tiers lieux est également repris dans le second et fait écho au premier, rappelant que les tiers lieux représentent une diversité de lieux avec des fonctionnements et des activités différentes. Ce sont donc des objets d’études hybrides en plein développement puisque le concept tend à se répandre et de nombreux lieux apparaissent sous cette appellation. L’auteure propose une approche des tiers lieux comme une « alternative au système socio-économique existant » et relié au « mouvement des communs ». Comme A. Burret dans l’article « démocratiser les tiers lieux », C. Liefoogue nous précise que les tiers lieux viennent d’initiatives communautaires et évoque également la récupération capitaliste qui en est faite. L’auteure s’intéresse particulièrement à la « diffusion spatiale des innovations » permises par les tiers lieux. L’auteure précise que les tiers lieux, grâce à la communauté de proximité qui se créée autour du lieu, permettent la création d’ « écosystèmes créatifs et innovants ».
